À l'origine fut la vitesse, le pur mouvement furtif, le "vent-foudre".
Puis le cosmos décéléra, prit consistance et forme, jusqu'aux
lenteurs habitables, jusqu'au vivant, jusqu'à vous.
Bienvenue à toi, lent homme lié, poussif tresseur des vitesses.

La Horde du Contrevent - Alain Damasio

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capizzano

poussière

furtif

arpailleur

extrême-amont

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contrevent

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furvent

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zéfirine

turbule

salve

vortex

palindromes

monovoyelle

styllibre

fou

car

cavale

escalettre

engage le jeu que je le gagne

Et tu le démêles, Sélème de lutte ?

Élu, aimé, jeté, ô poète ! Je miaule !

Ah Élu, ça ! Je trace lcart, éjacule, ha !

Ô Sov, ô mon Golgoth ! Osons donc ! Proposons ! Froons ! Go ! Dosons long nos solos d'or blond, poons nos borts oblongs, rocs dont sont forclos nos donjons !

Vos donjons, lord, font rococos : fjords trop profonds, loch, port, plots, pontons : bof... Fronton nord, tholos, portor monobloc sont trop gros.

Fort trognon, bosco ! Vos propos rodomonts font corps, font bloc. L'ost sort donc son moloch... Bon...

Mon front tord vos troncs, vos mots joncs.

Nos socs ont donc torts ? Tond-on nos phlox, tonton ?

Nos fond, kobold, nos stocks d'o, nos docks d'or sont des dons.

Stop mon cochon, mon porc trop snob ! Stop ! Ton pognon corrompt ! Dors donc, hop, dodo ! Ton polochon coton, vos cocons, vos ronrons, ton confort sont vos lots. Roc d'os, fol lof, crocs chocs sont nos sorts ! Sonnons nos cors ! Mort au complot !

Vos flocons fondront tôt hors sol. Vos flocons pro domo font flop.

Flop, floc, ploc sont rototos grosso modo, non ? Rots tocs dont vos boxons grognons - pronoons nos mots – font troc.

Oc ! Lors, nos boxons ont bon dos !

Bon nom donc...

Non, mot torchon !

Mot gnon, mon colon.

Sov, donc, pond ?

Golgoth mord ton froc, Sov pond.

Confrontons : vos zoos sont fort féconds !

Sov, consommons nos rognons : troon, toton, lorgnon...

Sort-on son gros mot ? Volvox, gnomon, stolon vont.

Do, sol, do, hop ! Composons prompt !

Mon broc, ton bock : tossons !

Grog ? Scotch ?

Gong ? Ton pot, troll poltron, clôt donc nos propos. Rompons !

Ô Sov, ô mon Golgoth ! Osons donc ! Proposons ! Froons ! Go ! Dosons long nos solos d'or blond, poons nos borts oblongs, rocs dont sont forclos nos donjons !

Vos donjons, lord, font rococos : fjords trop profonds, loch, port, plots, pontons : bof... Fronton nord, tholos, portor monobloc sont trop gros.

Fort trognon, bosco ! Vos propos rodomonts font corps, font bloc. L'ost sort donc son moloch... Bon...

Mon front tord vos troncs, vos mots joncs.

Nos socs ont donc torts ? Tond-on nos phlox, tonton ?

Nos fond, kobold, nos stocks d'o, nos docks d'or sont des dons.

Stop mon cochon, mon porc trop snob ! Stop ! Ton pognon corrompt ! Dors donc, hop, dodo ! Ton polochon coton, vos cocons, vos ronrons, ton confort sont vos lots. Roc d'os, fol lof, crocs chocs sont nos sorts ! Sonnons nos cors ! Mort au complot !

Vos flocons fondront tôt hors sol. Vos flocons pro domo font flop.

Flop, floc, ploc sont rototos grosso modo, non ? Rots tocs dont vos boxons grognons - pronoons nos mots – font troc.

Oc ! Lors, nos boxons ont bon dos !

Bon nom donc...

Non, mot torchon !

Mot gnon, mon colon.

Sov, donc, pond ?

Golgoth mord ton froc, Sov pond.

Confrontons : vos zoos sont fort féconds !

Sov, consommons nos rognons : troon, toton, lorgnon...

Sort-on son gros mot ? Volvox, gnomon, stolon vont.

Do, sol, do, hop ! Composons prompt !

Mon broc, ton bock : tossons !

Grog ? Scotch ?

Gong ? Ton pot, troll poltron, clôt donc nos propos. Rompons !

Oui, je rime à la foudre,
à la fougue,
sans garde-fou
Je fourbis mes lames

Et déjà tu bafouilles,
tu cafouilles
Et tu blâmes...

Foutaises ! Fourbe foutraque,
Tes laisses sont rouillées,
Et ta pompe foulante
refoule du goulot
Redis donc ta bafouille,
Et prend ça de plein fouet
Mon nom est Caracouille
Je te l'enfournerai !

Quoi que tu foutes,
fouille-motte,
foule-crotte,
Jean-foutre du flot

Je n'aime pas ta prose
à petites foulées
Je ne gte pas tes poses,
Ta gueule de gorfou huppé

Qui te fournit ton fourrage
Sur ta colonne foireuse,
tes fagots d'assonances
tes petits-fours en hypallage ?
Qui te les fourgue pour ta jactance
sinon ta foule dévote et douteuse ?

Qui te fournisse, fouchtra !
Je sors la lame du fourreau,
Et cette flamme de ma glotte.
Remballe ton fourbi falot
Car mes mots brûlent
parpaillote !

Pape des fours, Pied fourchu
Sont mes surnoms d'alquifoux
Puisque ma fournaise d'ange déchu
Fourge ces strophes d'or fou
Approche donc, bronze fourbu
Qu'au tison je te fouaille
Si tu braises dans mon bronze
Ne jouis pas, défouraille !

Pour répondre à tes échauffourées
J'agite devant toi le foulard
Cette joute n'est pas un défouloir
Si tu cherches le coup fourré,
Tu te fourres le doigt dans l'œil
Je ne me laisserai pas bafouer
Si ta langue fourche, gare à l'écueil
Car mes laisses sont fouillées...

Ces strophes me rappellent les clafoutis,
flans fourre-tout, gâteaux fouillis
propres aux jeunes foutriquets
enfourchant leur sonnet
Pour une simple foucade
et cherchant l'estocade
à califourchon
sur leur chanson

Respecte mes fournisseurs ici
Troubadour, et ne te fourvoie pas,
Ce sont les foulques et les fourmis
Je bat ma coulpe devant toi...

Caracole va faire carpette
Devant mes vers escarpés
Il restera face à ma harpe
muet comme une carpe

Tes cadences ont des carences
Ta caravelle manque d'ailes
tant pis pour toi, tu perds le tempo
Excuses pour cet écart à ton égo
Mais l'ascaris troue l'escargot, yo !

Je suis Caracole le caracal,
Sphinx lynx serval
J'ai le verbe carnassier,
Le mordant, la dent dure
Sans carie ni caresse
J'ai la vitesse et la carrure

Quarte juste,
mi bécarre
Je contrecarre
et je t'ajuste

Carré d'as, carré de roi
Cœur, trèfle, carreau
J'abats mes cartes
Je creuse l'écart, je crois !

Car je rime à coups de sphincters
et j'ai plus de pets en cartouches
que toi de mots en phylactère

Tu caresses et tu câlines
Tu caramélises les sons
Tu carambouilles et tu babilles
Sans rime aucune, ni raison
Ton escarcelle n'a pas de billes,
Stylite à tort déif,
T'es qu'un tocard qu'écarquille
La peur panique du brancard,
un scarabée à scarifier,
Que j'écartèle adagio
Quartier de barbaque, hip !
Carpaccio !

Heureux qui offre aux cardinaux
des manteaux de caracul,
et des camails en carmeline
mais toi, offres-tu des carlines,
et quel est ton écu ?

Moi j'offre des caracos
car je suis Caracole
et mes cariatides
ont des seins et un cul !

Je crois, carne rare,
Carré sur ta colonne de carrare
de quatre mètres carrés,
qu'il est temps de carguer tes voiles !
Mets les bouts, ferle ta toile,
fuis en carriole, youhou !
Carapate vite ! Calte ! Décolle !

Ta carapace à trois carats vaut pas un caramel,
je suis Carac du flot le carrousel naval,
le carnaval à rimes et à rondel,
l'romtre du mètre et du vers bancal,
qui t'emporte au carrefour,
puisqu'il te carambole
au seul point cardinal
ta carrre s'éteint, pfff,
ta carcasse s'étale
lâche ton cartable, carmélite,
ton carrelage
se délite...
Carpe diem
et détale !

C'est le carnet du carnage
écarlate et carmin
La rupture du cartilage
Escarres du cœur
tête au carré
Je te tranche la carotide
D'un seul mot :
Couic !

Charabia, baragouin Palabre et baratin Chichi, flafla Blabla, esbroufe Que de sons tu étouffes Sous ta prose de palatin !

Tu soliloques tes litanies Tes homélies en stock Tu grandiloques, mon chéri Mais je prends ton tour – et roque !

Car Carac a la faconde Le flot le flux l'onde La verve virtuose Qui tue, qui flue, qui ose !

Le moine est ramollo Flagada, flapi, à plat Il caquette et jacasse

Il jase en trémolo ses mots d'Hordre contre mes mots de passe En un mot comme en sang : Qui ne dit mot consent ! À mots ouverts, je passe

Ô !

J'ai !

J'ai dit !

J'ai ouï-dire !

J'ai cru voir alors !

À la fin, vous serez vaincu !

J'ai cru voir aussi quatre scribes !

À la fin, vous serez encore perdant, Caracole !

J'ai cru voir, singe Sélème, quelque quarante victoires !

À la fin, vous serez certes perdant, joliment toutefois, troubadour !

J'ai cru voir buter Sélème, Stylite invaincu autrefois... Nonobstant compatissez Messeigneurs compréhensifs ! Surenchérissez chaleureusement ! Réapprovisionnez occasionnellement... Institutionnalisez... irrévérencieusement !

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